Elenor [Neutre]

-Un bal! Oh merci mon oncle! M’étais-je écriée lorsque le Prince Escalus, mon oncle maternel m'avait annoncé son attention d'organiser un bal dans les prochains jours.
Je quittai les appartements du Prince pour rejoindre les miens, un sourire aux lèvres et le cœur battant. Le palais était lumineux, à l’image de son propriétaire, de riches tableaux avec milles couleurs, de grandes fenêtres, des rideaux d’un rouge écarlate où, je me souviens, enfant j’aimais me cacher. Les longs et interminables couloirs qui rattachaient l’aile princière et les autres pièces de la demeure.

Lumineux, simple et neutre voilà ce qui définissait le palais et mon Oncle.
Le mot "bal" résonnait dans ma tête comme le chant des oiseaux au printemps, dans le parc du palais. Cela signifiait tant de choses : rires, joies, danses...
Mon oncle aimait organiser toutes sortes d'évènements pour la ville, et souvent pour moi, me montrant ainsi qu'il tenait à moi.


Il y a dix ans déjà, la mort de mes parents était survenue. Je n'avais que douze ans. Fille unique, je n'avais personne de sang à qui me rattacher. Mon oncle, frère de ma mère et Prince régnant à Vérone, m'avait accueillie. A cette époque, je ne connaissais pas très bien cet homme, grand, fort et à l’esprit juste. Il était comme un étranger, je n’avais que des vagues souvenirs de lui, son attitude protectrice envers ma mère et sa complicité avec mon père. Je me souvenais aussi d’un soir, une fête était organisée au palais, mes parents et moi étions arrivés quelques jours auparavant. Ce soir là, ma mère m’avait mise au lit tôt, mais attirée par la musique et les voix, j’avais échappée à la surveillance de ma nourrice. J’avais alors six ans, j’étais bien consciente que si je croisais mes parents j’allais me faire sermonner. Dans le couloir j’étais tombée nez avec nez avec cet homme. Au départ la peur m’avait paralysée, puis un sourire s’était dessiné sur ses lèvres.

-Alors ma nièce que fais-tu là ? Ta nourrice doit s’inquiéter…

Je n’avais pas répondu, il m’avait prise dans ses bras.

-Tu aimes danser ?

J’avais simplement hoché de la tête et il avait commencé à me faire tournoyer dans les airs, me ramenant jusqu’à ma chambre.

Quand j'étais arrivée à la Cour, je n'étais qu'une enfant : perdue, blessée, une petite fille très fine avec des yeux en amande de couleur marron et des cheveux bruns foncés, ainsi qu'une peau très blanche.
Aujourd'hui, je n'avais pas vraiment changé, un peu plus élancée, un peu plus féminine et un sourire sur mon visage, chose qui avait disparu durant quelques années.

Je n’avais pas revu mon oncle depuis, et me sentait comme une étrangère. Heureusement, j’avais rencontré, celles qui sont aujourd’hui mes proches amies, Flavie, Juliette et Rosaline.



Les premières années après la mort de mes parents ne furent pas faciles, je longeais les longs couloirs, visitant chaque pièces essayant de trouver un quelconque entrain à cela… j’allais en cuisine où Talie me préparait toujours une tartine de confiture de fraise. Elle le faisait toujours d’ailleurs… Puis un jour, tout cela devenu mon quotidien, j’avais réalisé que ma vie était ici et que je devais m’y habituer.
J’avais commencé le cheval, puis les longues promenades en solitaire autour du domaine.

Je demandais souvent l’autorisation à mon Oncle d’inviter mes amies. Nous organisions des déjeunés sur l’herbe, près d’un grand arbre, cela devenu une habitude de plus.

Aujourd’hui nous étions toutes arrivées à un âge, où nos pères, oncles et frères souhaitaient nous marier. Je savais que chaque bal organisé par Escalus était une excuse pour me présenter un nouveau prétendant. Je n’avais aucune envie de me marier avec un homme que je ne connaissais pas et qui comme mon Oncle le disait « neutre ». Ils étaient le plus souvent ennuyeux, sans intérêts, ne pensant qu’à leur affaire et leur pouvoir. Cela aurait pu gâcher tous les bals auxquels j’avais assisté mais peu m’importait, j’allais pourvoir être avec mes amies et m’amuser… Les prétendants étaient souvent de bons danseurs. Et ambitieuse et têtue comme j’étais, aucun ne me refusait une danse, et une danse ne signifiait aucune promesse.


Dans le couloir, des voix de domestiques attirèrent mon attention, elles parlaient du prochain évènement organisé par le souverain et par la probable présence des deux familles les plus importantes et les plus controversées de Vérone : les Capulet dont mon amie Juliette était la fille et les Montaigu.

Le Prince essayait d'entretenir la paix entre eux, mais personnellement, je trouvais que c'est peine perdue. Je ne suis point de caractère défaitiste, mais l'une des familles devait avoir raison, et l'une devait avoir tort. Etre neutre n'était pas la solution, je n'oserais jamais le lui dire, mais c'était ce que je pensais.
Montaigu... mon cœur enjôlé par la précédente nouvelle s'emballa encore plus. Le visage de cet homme ne m'ayant pas quitté depuis un certain soir... lors d'un bal... Moi dansant aux mains d'un autre, prétendant que mon oncle avait choisi, et ne voyant que lui au loin riant avec d'autres de son clan... Cet homme répondant au nom fort et si poétique à la fois : Mercutio.
Il serait probablement là...
Je devais me confier, et demander conseils à ma plus chère amie, au plus vite.







Pseudo : Dreamy, Elodie

Age : 19 ans

Pays: France

Personnalité de l'avatar : Chyler Leigh

Les règles sont-elles signées ? oui

Comment avez vous connu le forum ? par Rosaline

Personnage prédéfini ? oui

pour moi c'est bon !
on a un aperçu de ton caractère, de ton physique, on connaît ta famille, et tout ça avec clarté et pas de manière trop serrée, ta fiche est aérée, agréable à lire...
bref, tu es validée
je t'installe dans ton groupe, tu peux commencer à jouer dans le palais de ton oncle, ou bien dans les quartiers communs, des capulet... (mercutio n'a pas encore posté sa fiche, donc désolée, tu peux pas aller lui faire du gringue )
si tu veux un rang particulier, n'hésite pas à demander dans le topic approprié